De l'autocritique à l'autocompassion...

Faire preuve d'auto-compassion permet de lutter contre le stress et l'anxiété et d'améliorer ses capacités de résilience.Nous sommes relativement peu nombreux à faire preuve de compassion et d'indulgence avec nous-même. En effet, nous sommes souvent plus enclins à l'autocritique et à un niveau d'exigence assez élevé envers nous-même.

Pourtant, l'auto-compassion s'avère particulièrement vertueuse aussi bien au niveau personnel qu'interpersonnel, car elle tend à renforcer l'équilibre émotionnel et faciliter les relations sociales. Au contraire, une autocritique permanente peu parfois devenir paralysante.


Peut-on mesurer notre niveau d'autocompassion ?

Il existe effectivement une échelle de mesure de l'autocompassion (disponible ici) élaborée par la psychologue américaine Kristin Neff. Celle-ci a mis en évidence trois principales composantes de l'autocompassion :

  • La gentillesse envers soi dans les moments difficiles.
  • La conscience de ses peines, auxquelles on porte attention sans en faire une obsession.
  • L'acceptation du fait que la souffrance n'est pas spécifique à soi, mais inhérente à la condition humaine.

Aussi, grâce à cette échelle, Kristin Neff a pu montrer que les individus dotés d'une bonne autocompassion sont moins enclins à l'anxiété et à la dépression. Mais ce n'est pas tout ! L'autocompassion aiderait également à surmonter ses échecs, renforcerait la résilience face aux épreuves, et protégerait contre le stress et certaines maladies psychiatriques telles que la personnalité borderline ou la boulimie.


Mais l'autocompassion ne risque-t-elle pas de favoriser une certaine complaisante ou une perte de motivation ?

La réponse est clairement : non ! En effet, de nombreuses études ont montré qu'être indulgent envers soi-même après un échec n'incite pas à être davantage égocentrique, complaisant ou simplement à abandonner plus facilement. Au contraire, cette attitude réconfortante tend à renforcer la motivation. Plus précisément, être indulgent avec soi-même rend l'échec moins destructeur, ce qui encourage à réessayer.
En outre, l'autocompassion, notamment le fait d'avoir conscience de ses peines, conduit à voir et à accepter la réalité telle qu'elle est, sans biais émotionnel. Ainsi, les personnes dotées de cette composante de l'autocompassion n'épuise pas leur énergie dans des émotions négatives, au lieu de l'utiliser pour traiter les problèmes. Elles ressentent également moins de stress et de honte.

Plus généralement, l'autocompassion favorise l'adoption de comportements plus sains que ce soit pour l'alimentation, le sommeil, le sport, ou encore la gestion du stress.


Inspiré des travaux de Marina Krakovsky, de Michelle Rapp, de Kristin Neff, de Juliana Breines et de Mark Leary.

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