Impossible de reconnaître des visages !

Certaines personnes sont incapables d'identifier des visages familiers. Ainsi, il leur est extrêmement difficile, voire impossible de reconnaître leurs amis, leurs collègues, ni même leur conjoint ou leurs propres enfants !
Ce handicap plutôt surprenant serait en fait assez répandu, puisqu'il toucherait environ 2% de la population. Cependant, il est difficile d'estimer précisément la proportion de prosopagnosiques puisque, bien souvent, les individus concernés ignorent que tout le monde n'est pas comme eux, et par conséquent ils ne consultent pas.


Quelles sont les caractéristiques de la prosopagnosie ?

Généralement, la prosopagnosie apparaît dès la naissance et sa gravité varie d'une personne à l'autre. Il s'agit là d'une prosopagnosie de développement.
Mais il arrive aussi parfois que ce trouble apparaisse suite à un accident vasculaire cérébral. Ces patients deviennent alors incapables de reconnaître des visages, alors qu'ils en étaient tout à fait capables avant.

Plus précisément, les individus souffrant de prosopagnosie voient clairement les visages, mais il ne parviennent pas à les mettre en relation avec telle ou telle personne. Autrement dit, ils saisissent bien toutes les informations portées par un visage (l'âge, le sexe, la direction du regard, l'état émotionnel, etc.), mais ils sont incapables de les associer à une identité.


A quoi est due cette défaillance ?

La prosopagnosie serait causée par un dysfonctionnement cérébral du lobe temporal de l'hémisphère droit, au niveau de la région fusiforme des visages et de la région occipitale des visages.La prosopagnosie serait en fait causée par une anomalie au niveau du système cérébral impliqué dans la reconnaissance des visages. Il s'agit d'une zone située dans le lobe temporal de l'hémisphère droit.
Plus précisément, deux régions spécialisées sont impliquées : la région fusiforme des visages et la région occipitale des visages.

Ainsi, ces régions de l'identification des visages présenteraient des anomalies. En effet, elles ne seraient pas bien connectées entre elles ni avec le reste du cerveau. De plus, elles seraient mal synchronisées avec l'ensemble des aires impliquées dans l'analyse des visages.


Inspiré des travaux de Laurent Cohen, de Brad Duchaine, de Marlène Behrmann et de Jiedong Zhang.

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