La neuroscience : bientôt un art divinatoire ?

La divination a, de tout temps, été rangée du côté des sciences occultes. Pourtant, de récentes études risquent de remettre en cause cette conception. En effet, les techniques modernes d'exploration du cerveau telles que l'IRM, l'éléctroencéphalographe, etc..., semblent rendre possible la capacité de prédire certains comportements ou certaines pensées!


Mais quels sont précisément les types de pensées que l'on peut prédire?

Pour le moment, les pensées sur lesquelles les chercheurs ont travaillé concernent les prises de décisions dans une situation simple. Les expériences qu'ils ont menées les ont conduits à prédire la décision qu'allaient prendre les participants, 4 secondes avant que ces derniers aient pris conscience de leur décision.
Plus précisément, l'expérience consistait à choisir entre additionner ou soustraire deux nombres présentés sur un écran. Et à partir des signaux recueillis sur un électroencéphalographe, les expérimentateurs ont été capables de prédire le choix de la personne, 4 secondes avant elle.
Ainsi, il semble que nos pensées et nos décisions soient déjà déterminées par notre cerveau quelques secondes avant qu'on en ait conscience!


Et quelles sortes de comportements est-il possible de prédire?

En ce qui concerne les comportements, les études ont porté, cette fois, sur la probabilité de récidive chez les détenus. Ainsi, à l'aide d'IRM réalisées sur les cerveaux des prisonniers, les chercheurs ont été en mesure de prédire la probabilité d'une récidive dans un délai de 4 ans.
L'activité du cortex cingulaire antérieur permet de prédire les récidives de certains criminels.Plus précisément, les neuroscientifiques ont analysé la région cérébrale qui permet de prendre conscience que l'on commet un acte inapproprié. Il s'agit du cortex cingulaire antérieur. Or cette zone du cerveau semble dysfonctionner chez certains criminels, ce qui les rend incapables de réprimer certaines impulsions violentes.
Ainsi, les chercheurs ont montré que les détenus présentant une faible activité du cortex cingulaire antérieur avaient deux fois plus de risque de récidiver que ceux présentant une activité élevée de cette zone cérébrale.

La découverte de cette neuroprédiction n'est pas sans soulever d'importantes questions. En effet, si d'un côté, lorsqu'un criminel récidive, on regrette toujours de ne pas avoir pu le prédire et ainsi éviter un drame ; d'un autre côté, on ne peut pas condamner un individu pour un acte qu'il n'a pas commis, d'autant que ces prédictions ne reposent que sur des probabilités...


Inspiré des travaux de Eyal Aharoni et de Chun Siong Soon.

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