La bigorexie ou l'addiction au sport

La bigorexie est une addiction au sport, c'est-à-dire que la personne dépendante a besoin de pratiquer une activité physique intense pour ressentir du plaisir.C'est bien connu, le sport est bon pour la santé. En effet, il renforce les systèmes cardio-vasculaire et immunitaire, il stimule la mémoire et la créativité et il réduit l'anxiété. Mais lorsqu'il est pratiqué avec excès, tous ces effets positifs s'effacent peu à peu. Si bien que le sport devient alors néfaste pour la santé physique et mentale.

Plus précisément, la pratique intensive d'une activité sportive risque de favoriser le développement d'une addiction, c'est-à-dire un besoin impérieux de pratiquer ce sport, avec l'apparition de signes de manque en cas d'empêchement. On parle alors de bigorexie.


Quelles sont les caractéristiques de la bigorexie ?

L'addiction au sport se caractérise par la pratique excessive et répétitive d'une activité sportive, accompagnée d'une envie irrésistible de faire du sport. Aussi, elle touche principalement les adeptes des sports d'endurance (comme le running) ou de culturisme.

Plus précisément, on retrouve les symptômes suivants :

  • Une augmentation du temps consacré au sport, avec une pratique devenue quotidienne.
  • Un besoin irrépressible de faire de faire un exercice physique.
  • Le développement d'une obsession axée sur le physique, le poids et les performances.
  • Un désintérêt de sa vie personnelle et professionnelle.
  • Une ritualisation de l'entraînement et une répétition obsessionnelle des gestes.
  • Une impossibilité d'arrêter le sport, avec un sentiment de perte de contrôle.
  • Un risque accru de mettre en péril son intégrité physique.
  • Des signes de manque en cas d'arrêt de l'activité sportive (par exemple, de l'irritabilité, de la tristesse...).

Par ailleurs, la bigorexie est souvent associée à des comportements alimentaires pathologiques comme l'anorexie, la restriction, l'orthorexie... mais aussi à des troubles de l'image du corps comme la dysmorphie musculaire.


Comment le sport peut-il devenir une addiction ?

Pratiquer une activité physique de façon intensive procure une sensation de plaisir, mais aussi le besoin de ressentir à nouveau cette sensation de bien-être. Ainsi, au fil du temps, la répétition d'une telle pratique peut aboutir à une perte de contrôle qui conduit le sportif à faire de plus en plus d'efforts malgré la douleur.

Plus précisément, la pratique intensive d'un sport stimule la sécrétion d'endorphines (des molécules qui déclenchent une sorte d'ivresse) et active le circuit cérébral de la récompense, ce qui conduit à la libération de la dopamine. Et c'est précisément cette substance qui est responsable de la sensation de plaisir. Cependant, la dopamine provoque aussi le besoin de ressentir à nouveau cette sensation de bien-être. Dès lors, le risque de développer une addiction est bien réel.

De fait, il est important de rester vigilant sur la façon dont nous pratiquons le sport car le bien-être qu'il procure peut rapidement se transformer en piège !


Inspiré des travaux de Grégory Michel, de William Glasser et de Dan Véléa.

◄ Précédent    Suivant ►

A lire également :

Entretenir son cerveau en faisant du sport !
L'addiction sexuelle et ses caractéristiques
La chasse aux sorcières ou le besoin de boucs émissaires
La douleur : sensation ou émotion ?
La peur une sensation désagréable mais pourtant bien utile !

Utilisation des cookies

carnets2psycho souhaite utiliser des cookies.

Vous pourrez à tout moment modifier votre choix en cliquant sur Gestion des cookies en bas de chaque page.