Le pouvoir attractif des bébés

Le schéma enfantin se caractérise par des formes rondes, une tête disproportionnée et une démarche pataude, et a la particularité de rendre si mignons ces petits êtres humains ou animaux.Forme arrondie, tête disproportionnée, grands yeux ronds, démarche pataude... Ces caractéristiques enfantines ont tendance à nous attirer irrésistiblement et à déclencher chez nous un sentiment affectif et protecteur.

Ainsi, ces traits enfantins rendent si mignons les tout petits, qu'ils déclenchent chez ceux qui les observent une réticence à leur faire du mal et un désir d'interagir avec eux.
D'ailleurs, ce pouvoir du mignon ne s'applique pas uniquement à l'être humain. En effet, les bébés animaux en général nous font tout autant craquer.


Quelles sont précisément les caractéristiques enfantines ?

Le schéma enfantin auquel nous réagissons de façon innée et instantanée se caractérise principalement par :

  • Une tête disproportionnellement grande.
  • Un front haut et arqué.
  • De grands yeux ronds.
  • Des joues potelées.
  • Des formes corporelles arrondies.
  • Un comportement maladroit.

Aussi, ces traits que nous trouvons si mignons sont traités en priorité par notre cerveau. Plus précisément, ces caractéristiques attirent immédiatement notre attention et activent une partie du système de récompense de notre cerveau (une région cérébrale impliquée dans le plaisir et le désir).

Et cette attirance pour le schéma enfantin est si développée qu'elle nous permet de détecter plus rapidement un nourrisson au milieu de plusieurs adultes qu'un adulte au milieu de plusieurs bébés. Elle nous pousse également à agir de façon plus prudente, plus attentive et plus tendre. D'ailleurs, des études ont montré que la vue d'un animal doté de ces caractéristiques enfantines améliore directement notre attention, notre concentration et notre motricité fine.


Le pouvoir du schéma enfantin peut-il également s'appliquer aux objets ?

Ce pouvoir attractif des caractéristiques enfantines n'a évidemment pas échappé aux industries qui n'hésitent pas, à travers leurs publicités, à mettre en scène leurs produits sous forme de personnages mignons et amusants. Certains vont même jusqu'à incorporer ces traits enfantins dans le design de leurs produits pour améliorer les ventes. C'est le cas, par exemple, de certaines voitures qui ont vu leurs phares s'arrondir (en guise de grands yeux ronds) et leur calandre ainsi que leur prise d'air rétrécir (en guise de petit nez et de petite bouche).

Plus généralement, l'infantilisation de l'apparence de certains produits et de certains personnages populaires s'est largement développé au cours de ces dernières décennies. C'est le cas, par exemple, des animaux en peluche qui auparavant ressemblaient davantage à des animaux réels. C'est également le cas des personnages de dessins animés comme Mickey Mouse, dont le visage est devenu de plus en plus enfantin au fil du temps.


Inspiré des travaux de Joachim Retzbach, de Konrad Lorenz, de Morten Kringelbach, de Sarah Holtfrerich, de Gary Sherman et de Linda Miesler.

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