La peur, une sensation désagréable mais pourtant bien utile !
Que se passerait-il si nous n'avions jamais peur de rien? Pour répondre à cette question la tendance est d'abord de penser aux nombreuses expériences que ce sentiment de peur nous a empêché de faire et que nous pourrions enfin réaliser. Puis, après mûre réflexion, nous réalisons à quel point franchir les barrières imposées par la peur nous placerait très vite en situation de danger...
Mais tout d'abord, comment se manifeste la peur?
La peur est une émotion déclenchée par notre cerveau pour nous alerter lorsque nous nous trouvons face à des menaces. Plus précisément, c'est une zone cérébrale bien particulière: l'amygdale cérébrale, qui est à l'origine de la sensation de peur.
Bien que la fonction de cette structure cérébrale semble minime, ses répercussions sont fondamentales. En effet, la peur nous sécurise, elle nous alerte, nous écarte du danger et nous conduit à chercher des conditions de vie plus sûres. En d'autres termes, la peur veille sur nous!
Quelles seraient les conséquences d'une absence de sensation de peur?
Être dépourvu d'une telle émotion n'est pas sans conséquence. Pour autant, il est très difficile d'en évaluer les répercussions.
Le mieux est encore de se référer à un cas réel (probablement unique au monde): celui d'une femme qui, en raison d'une maladie génétique très rare qui a altéré le noyau amygdalien de son cerveau, est incapable de ressentir la peur. Plus précisément, cette personne est capable de ressentir toutes les émotions (la joie, la colère, la surprise, le dégoût...), excepté la peur.
Son inconscience du danger l'a menée dans des situations périlleuses au point de s'être faite menacée de mort et agressée. Vivre dans un quartier mal famé ne la dérange pas; manipuler des animaux vénéneux tels que des serpents ou des mygales ne lui pose aucun problème, etc... Bref, autant de périls que la sensation de peur pourrait lui éviter.
Inspiré des travaux de Justin Feinstein.