Astrologie et narcissisme : un lien inattendu

L'adhésion aux thèses astrologiques est souvent liée au niveau d'étude et à la littératie scientifique, mais aussi au narcissisme.Une bonne partie de la population croit en l'astrologie. Certains soutiennent même que c'est une science. Par exemple, 80% des étudiants américains pensent que l'astrologie est en partie, voire complètement scientifique.
Plus précisément, seuls 29% des étudiants en arts et 8% des étudiants en médecine, pharmacie et santé estiment que l'astrologie n'est pas scientifique du tout, contre 52% des étudiants en science.


Quels sont les facteurs qui influent sur la croyance en l'astrologie ?

Les connaissances scientifiques de base, mais aussi la compréhension de la méthode scientifique (autrement dit, la littératie scientifique) apparaît comme l'un des principaux facteurs impliqués dans la croyance en l'astrologie. Le nombre d'années d'étude semble également influer sur l'adhésion astrologique. Ainsi, plus on a étudié longtemps et que l'on possède de bonnes connaissances scientifiques, moins on croit à cet art divinatoire.

Néanmoins, ces deux facteurs principaux ne suffisent pas à eux seuls à expliquer la tendance à embrasser des thèses astrologiques. En effet, 25% des personnes présentant un haut niveau d'étude et une bonne littératie scientifique continuent tout de même à y adhérer. En fait, la personnalité semble également jouer un rôle important dans la croyance en l'astrologie.


Quel trait de personnalité est associé à la croyance en l'astrologie ?

Les études menées pour comprendre la personnalité des partisans de l'astrologie ont révélé que le narcissisme est le principal trait de personnalité associé à cette croyance.
Ainsi, plutôt que de se percevoir comme une poussière dans l'immensité de l'univers, on peut supposer que les personnes narcissiques ont plutôt tendance à penser que l'univers est organisé pour eux et qu'il leur parle. Sans compter que les individus égocentriques sont plus susceptibles d'être attirés par les descriptions souvent flatteuses d'eux-mêmes qu'ils peuvent trouver dans les horoscopes.


Inspiré des travaux de Nicolas Gauvrit, de Hannah Sugarman, d'Ida Andersson, de Julia Persson et de Petri Kajonius.

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