La définition de LSD

Le LSD est une substance synthétique. Elle se caractérise par une puissante action hallucinogène, dont l'usage fut particulièrement associé à la contre-culture des années 1960. Le LSD fut découvert par Albert Hofmann, en 1938.


La composition du LSD

Le LSD est une substance complexe, à noyau hétérocyclique, non saturé, de type indol, comme la majorité des hallucinogènes (la psilocybine, la bufoténine, l'ibogaïne, l'harmine, la mescaline, etc...). Il se présente sous forme de cristaux blancs, solubles dans l'alcool. On l'utilise généralement sous forme de sel très soluble dans l'eau. La solution de LSD permet d'imbiber des comprimés, de petits blocs de gélatine (windowpane) ou encore de morceaux de buvards.


L'action pharmacologique du LSD

Le LSD est l'une des substances les plus actives que l'on connaisse, puisque 25 mg exerce déjà une activité essentiellement stimulante chez l'homme. Les doses utilisées comme hallucinogènes varient entre 100 et 300 mg, parfois plus chez des individus peu réceptifs. Le LSD est surtout administré par ingestion.
L'effet dominant de l'intoxication lysergique est d'ordre hallucinatoire. L'expérience, ou voyage (ou trip), dure entre six et douze heures. Les premières manifestations surgissent en une demi-heure environ et une sensation de malaise peut persister plusieurs jours après l'expérience. Par ailleurs, le mécanisme exact de l'action du LSD reste méconnu. Il s'agit essentiellement d'un antagoniste des récepteurs à la sérotonine.


Les manifestations psychiques

Les effets rapportés par les utilisateurs de LSD sont similaires à ceux décrits avec les hallucinogènes en général:

  • Désinhibition à la communication.
  • Modification des perceptions avec troubles visuels et auditifs.
  • Perturbations somesthésiques.
  • Synesthésies, notamment l'association entre son et couleur, avec par exemple, l'illusion de voir les sons.
  • Modification subjective de la notion du temps.

L'expérience au LSD est liée au contexte de l'usage. Aussi, elle est particulièrement dangereuse pour le psychisme. En effet, les mauvais voyages (les bad trips) sont provoquent divers troubles:

  • Des perturbations graves de l'humeur.
  • Des troubles du cours de la pensée.
  • Un déficit intellectuel (une incapacité à soutenir son attention, des perturbations de la mémoire, des anomalies du raisonnement verbal, etc...).

En outre, à fortes doses ou chez des individus prédisposés, le LSD induit des illusions délirantes dangereuses (notamment lorsque l'on imagine pouvoir voler...), des suicides ou des perturbations psychiques durables. Il est fréquent que l'utilisateur soit pris d'une crise d'angoisse, de panique, avec la sensation de perdre définitivement la raison, surtout s'il absorbe le produit dans un environnement stressant ou s'il en utilise une trop forte dose. Ces troubles s'estompent souvent rapidement, mais ils peuvent laisser des séquelles psychiques graves.
Par ailleurs, l'administration d'anxiolytiques ou de neuroleptiques s'avère parfois indispensable pour calmer les agitations délirantes. Enfin, des phénomènes de flash-back ont été régulièrement décrits avec le LSD.


Les manifestations neurovégétatives

Le LSD, comme la plupart des autres dérivés de l'acide lysergique, est capable de déclencher de violentes contractions utérines, ce qui provoque un risque d'avortement chez les femmes enceintes.
Son action sur le système sympathique et sur les synapses sérotoninergiques se traduisent par des signes d'intoxication:

  • mydriase,
  • transpiration excessive alternant avec une sécheresse buccale,
  • nausées avec parfois vomissements,
  • palpitations cardiaques et accélération du rythme,
  • hypertension,
  • vasodilatation ou, au contraire, vasoconstriction,
  • vision brouillée,
  • tremblements,
  • incoordination motrice.


Certains de ces signes sont probablement dus plus à l'anxiété des personnes qu'à l'action pharmacologique du produit.
Par ailleurs, contrairement à ce qui a pu être avancé dans les années 1960, l'utilisation de LSD aux doses habituelles n'entraîne pas d'anomalies chromosomiques ou d'altérations neuronales.


La dépendance et la tolérance au LSD

Le LSD ne provoque pas de dépendance physique ou psychologique. Il ne nécessite pas non plus d'augmenter les doses. De fait, on ne peut pas confondre son utilisation avec une toxicomanie.

Autres termes psychologiques :

Psychédélique
Peyotl
Hallucinogène
Pharmacopsychologie
Benzodiazépine

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