La trahison ou la confiance bafouée

Il n'est pas de trahison qu'on ne pardonne (citation de Baudelaire).L'homme est un être social qui apprend à distinguer très tôt les individus fiables de ceux qui ne le sont pas. En effet, dès l'âge de 3 ans, les enfants manifestent une préférence pour les personnes qui ne mentent pas ou ne se trompent pas. Ainsi, les relations sociales sont essentiellement basées sur la confiance mutuelle.
Et si, dans certaines circonstances, la tentation de trahir est grande, les conséquences le seront tout autant...


En trahissant, nous avons donc plus à perdre qu'à y gagner?

Coopérer implique un certain risque. En effet, parfois il peut être plus avantageux pour un partenaire de trahir la confiance de l'autre, afin d'obtenir plus de bénéfice.
Mais si faire confiance comporte des risques, trahir n'est pas sans conséquences. En effet, en plus de dissuader l'individu abusé de coopérer à nouveau avec son traître, cela le transforme en redoutable ennemi. Plus précisément, des émotions violentes de colère et d'indignation vont susciter, chez la personne trompée, un désir de vengeance, quitte à y perdre. Et il en est de même pour les éventuels témoins de cette trahison, même si leurs émotions soient moins violentes.

De fait, si la trahison peut apporter un gain immédiat, sur une durée plus longue, elle devient désavantageuse car elle conduit à une sorte de "bannissement" social.


Et qu'en est-il de la surveillance ou de l'espionnage d'un collaborateur?

La surveillance, même si elle ne relève pas de la trahison, est tout de même le signe d'un manque de confiance, ce qui a également des effets délétères. Par exemple, des études ont montré que la surveillance du travail des employés est interprétée par ces derniers comme un manque de confiance de la part des supérieurs. Cela réduit leur motivation et dégrade les relations au sein de l'entreprise. Ainsi, surveiller s'avère inefficace.

Quant à l'espionnage, lui, relève bien de la trahison. Aussi, dans le cas où il est découvert, les conséquences sont à peu près similaires à celles décrites plus haut.


Inspiré des travaux de Florian Cova, de Gloria Origgi, de Laetitia Mulder et de Varda Liberman.

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