Connaître ses forces et ses faiblesses : une faculté précieuse

Les philosophes ont toujours encouragés à développer la connaissance de soi, de ses forces et de ses faiblesses. En effet, cette faculté, appelée métacognition, nous permet de savoir quand nous pouvons nous faire confiance et constitue un réel avantage dans bien des domaines. Par exemple, elle permet à un apprenti nageur de savoir quand il peut enlever ses bouées, ou encore à un étudiant de savoir s'il s'est suffisamment préparé pour son examen. En somme, la métacognition nous permet de prendre les bonnes décisions et nous aide à franchir des caps importants.

Ainsi, les personnes qui ont une faible métacognition risquent de subir les conséquences d'un excès de confiance en soi dans des situations où elles se trompent, ou au contraire d'un manque de confiance alors qu'elles ont un vrai potentiel. Cela dit, on peut avoir une conscience très vague de ses talents, et les exercer malgré tout...


Quels sont les mécanismes cérébraux de la métacognition?

Le cortex préfrontal antérieur jou eun rôle essentiel dans la métacognition, c'est-à-dire la connaissance de ses forces et de ses faiblesses.Il semble que le cortex préfrontal soit étroitement lié à la confiance que nous avons en nos propres capacités. Plus précisément, des études ont montré que les personnes qui présentent les meilleurs capacités métacognitives ont un cortex préfrontal antérieur plus développé et mieux connecté aux autres régions du cerveau. De plus, l'activité de cette zone cérébrale est plus intense.

Aussi, la taille de cette région corticale est très variable à travers la population, et les personnes qui possèdent un cortex préfrontal plus volumineux peuvent bénéficier jusqu'à 35% de confiance en leurs capacités plus juste que la moyenne!


Peut-on améliorer notre métacognition?

La métacognition est effectivement une capacité perfectible. Divers moyens ont déjà été testés, ou sont en cours d'analyse. Voici les principales possibilités expérimentées:

  • Les molécules psychotropes: des antipsychotiques comme la Clozapine, ou des médicaments prescrits contre les troubles déficitaires de l'attention comme la Ritaline, semblent améliorer la métacognition.

  • La stimulation cérébrale: une étude à montré qu'un faible courant électrique au niveau du cortex frontal de personnes âgées augmente la conscience de leurs propres erreurs.

  • La méditation: pratiquer la méditation régulièrement pendant au moins deux semaines apporte déjà un bénéfice en termes de métacognition. Ainsi, un méditant régulier et appliqué serait un bien meilleur connaisseur de ses forces et de ses faiblesses.

  • Faire une pause: en contexte scolaire, demander aux élèves s'ils pensent avoir bien ou mal retenu leur leçon après une petite une pause semble améliorer leur appréciation.

Même si ces approches demandent à être approfondies, elles sont néanmoins prometteuses! En effet, elles nous encouragent à développer ce que l'on pourrait presque considérer comme un sixième sens: la connaissance de soi.


Inspiré des travaux de Stephen Fleming, de Art Shimamura, de Robert Hester, de Benjamin Baird et de Thomas Nelson.

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