L'apparition d'une hallucination
N'importe qui peut être confronté un jour à une hallucination. Bien qu'une telle expérience reste généralement unique, certaines conditions physiologiques ou certaines pathologies favorisent l'apparition d'hallucinations, parfois même de façon récurrente.
Les facteurs favorisant la survenue d'hallucinations
Certains contextes sont plus ou moins propices à la manifestation d'une hallucination. La condition certainement la plus commune et la plus favorable est la période de transition entre l'état de veille et de sommeil. Plus précisément, cet état "mi-veille, mi-sommeil" peut déclencher deux types d'hallucinations:
- les hallucinations hypnagogiques: elles surviennent lors de l'endormissement et sont particulièrement répandues. En effet, environ 37% de la population serait sujette à ce type d'hallucinations.
- les hallucinations hypnopompiques: elles se manifestent lors du réveil et sont un peu plus rares. En effet, seulement 13% de la population serait susceptible de vivre une expérience hallucinatoire lors du passage du sommeil au réveil.
Mais d'autres conditions sont également favorables à l'apparition d'hallucinations. Par exemple, une privation sensorielle (comme séjourner dans une grotte, naviguer en solitaire, etc...) peut déclencher des hallucinations. En effet, réduire voire supprimer, sur une longue durée, l'activité d'un ou de plusieurs sens comme l’ouïe ou la vue peut déclencher une expérience hallucinatoire.
Aussi, une privation de sommeil, un jeûne, un manque d'oxygène en altitude, ou encore des conditions physiques ou émotionnelles extrêmes (par exemple, un accident, une douleur intense, un décès, un exploit, etc...), sont des conditions propices à la naissance d'une hallucination. Enfin, la consommation de certaines drogues peut également déclencher des hallucinations.
Les hallucinations en tant que symptômes
Mais l'expérience hallucinatoire peut aussi être la conséquence d'une pathologie mentale telle que la schizophrénie, le trouble bipolaire, les démences séniles, mais aussi des lésions au cerveau. Dans ce cas, ce sont le plus souvent des hallucinations verbales qui se manifestent.
Aussi, ces hallucinations verbales résulteraient d'une part, d'interactions anormales entre diverses régions du cerveau, et d'autre part, d'une atrophie de certaines aires cérébrales, notamment les aires auditives et les aires de production du langage.
Ainsi, comme l'explique le schéma ci-contre, ces dysfonctionnements cérébraux empêcheraient les personnes schizophrènes de distinguer leur propre langage intérieur d'un discours entendu. En somme, leur pensée est traitée comme un discours entendu et ce processus se traduit par une hallucination verbale.