Quand les odeurs nous influencent...

Une odeur perçue pour la première fois ne laisse pas indifférent, en tout cas pas pour le cerveau. En effet, la première impression olfactive s'imprime dans le cerveau en prenant en compte le contexte émotionnel dans lequel nous percevons cette odeur.
Ainsi, si nous nous trouvons dans un contexte agréable, l'odeur aura tendance à être perçue comme agréable et familière ultérieurement. Au contraire, si le contexte dans lequel nous sentons une odeur pour la première est plutôt désagréable, l'odeur risque d'être par la suite, ressentie comme répugnante, même pour les odeurs en principe agréables.
Les émotions et les odeurs sont donc fortement liées et cette association laisse des traces dans le cerveau. Ceci explique pourquoi certaines odeurs font resurgir des souvenirs d'enfance, telle la madeleine de Proust.


Pourquoi émotions et odeurs sont-t-elles liées?

L'interaction entre olfaction et émotion est très forte en raison de la proximité entre le système limbique et le centre olfactif.Ce lien entre les odeurs et les émotions s'explique principalement par la structure du cerveau. En effet, le système limbique (le centre des émotions) est très proche et est étroitement lié au centre olfactif, ce qui a pour conséquence une influence directe des odeurs sur les émotions.

Cette association a une véritable utilité. Elle permet, par exemple, de vérifier si des aliments sont comestibles, d'apaiser et de détendre les bébés grâce à l'odeur de leur mère...
En outre, le lien entre odeurs et émotions joue un rôle dans les interactions sociales. Plus précisément, il s'avère que nous sommes capables, par l'odorat de détecter des signaux de peur de façon inconsciente et automatique. Cette perception inconsciente de la peur agit sur notre cerveau en activant des aires impliquées dans l'empathie (l'insula, le precuneus et le cingulum). Nous devenons alors plus prudent et plus vigilant.

Ainsi, nous distinguons plus d'odeurs que nous ne pouvons l'imaginer!


Inspiré des travaux de Simone Einzmann, de Rachel Herz et d'Alexander Prehn-Kristensen.

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