Les signes avant-coureurs de l'anxiété chez l'enfant

Un comportement inhibé et une autoévaluation permanente sont les signes précurseurs de l'anxiété chez l'enfant.L'anxiété se caractérise par une suractivité émotionnelle qui peut prendre diverses formes (inquiétude permanente, crise de panique, peur d'être jugé, etc.). Elle a donc tendance à rendre la vie difficile et compliquée.

C'est pourquoi il est important d'identifier les premiers symptômes afin de mieux la traiter et de mettre en place des mesures préventives. D'autant que les premiers signes d'anxiété peuvent apparaître dès le plus jeune âge. En effet, on peut observer chez des enfants âgés de seulement 14 mois certains signes avant-coureurs.


Quels sont les premiers signes d'anxiété chez l'enfant ?

Deux principaux traits de caractère bien particuliers dans la petite enfance semblent pouvoir prédire l'apparition de troubles anxieux et dépressifs à l'âge adulte :

  • L'inhibition comportementale : Elle se caractérise par une attitude prudente et craintive face à la nouveauté et à l'inconnu. Par exemple, un enfant présentant une forte inhibition comportementale mettra beaucoup plus de temps à oser parler à un inconnu ou à toucher un nouveau jouet.

  • L'autoévaluation : Elle se caractérise par la tendance à revenir en permanence sur ses moindres faits et gestes et à ne rien se pardonner en cas d'erreur. Ainsi, un enfant qui tend à se juger très sévèrement vit dans l'inquiétude permanente car il craint constamment de faire des erreurs.

Ainsi, les enfants qui présentent une forte inhibition comportementale et qui sont très exigeants envers eux-mêmes deviennent généralement plus introvertis et moins épanouis dans leur vie sociale une fois adulte. En outre, ils ont plus de risque de développer des troubles anxieux ou une dépression avec l'âge.
Néanmoins, leurs performances scolaires ou professionnelles ne semblent pas affectées par ces problèmes d'anxiété.


Mais quelle sont les causes de cette anxiété et comment y remédier ?

L'origine de l'anxiété semble à la fois génétique et environnementale (c'est-à-dire qu'elle serait transmise par apprentissage social, notamment à travers les comportements anxieux des proches de l'enfant).
Aussi, l'inhibition comportementale tend à se renforcer avec l'âge à travers l'instauration d'un cercle vicieux. En effet, un enfant inhibé aura tendance à moins aller vers les autres, ce qui aura pour conséquence de limiter son apprentissage social et donc d'accentuer son attitude évitante. Sans compter que ses parents, sentant leur enfant peu confiant, peuvent être tentés de le surprotéger et donc de limiter son autonomie, renforçant ainsi son comportement évitant.

Ainsi, pour accompagner au mieux un enfant inhibé et inquiet, il est important d'écouter ses sentiments, de lui donner des conseils, de l'aider à recadrer ses craintes et de l'encourager à aller vers les autres. Il est également nécessaire de lui apprendre à accepter ses erreurs et à ne pas se juger en permanence. Par exemple, on peut mettre en avant les avantages des erreurs en expliquant à l'enfant qu'il est normal de se tromper et que les erreurs permettent d'apprendre.


Inspiré des travaux de Guillaume Jacquemont, d'Alva Tang, de Rébecca Shankland et de Frédéric Fanget.

◄ Précédent    Suivant ►

A lire également :

L'anxiété : des symptômes multiples et des causes incertaines
L'aromathérapie pour lutter contre l'anxiété !
L'éco-anxiété ou l'appréhension d'un avenir menaçant
L'erreur : une aventure humaine !
L'origine des erreurs générales

Utilisation des cookies

carnets2psycho souhaite utiliser des cookies.

Vous pourrez à tout moment modifier votre choix en cliquant sur Gestion des cookies en bas de chaque page.