Schizophrénie : vers un traitement efficace ?

La schizophrénie est une pathologie mentale qui touche environ 1% de la population. Bien que les symptômes de la cette maladie varient d'un patient à l'autre, on retrouve généralement :

  • un déficit de la mémoire
  • une altération des fonctions exécutives (comme la flexibilité mentale, la planification ou le contrôle du comportement)
  • des idées délirantes
  • de l'agitation
  • des hallucinations
  • un émoussement des émotions
  • un manque de concentration
  • un appauvrissement du discours
  • un isolement social

Aussi, même si plusieurs facteurs ont été identifiés dans l'apparition de la schizophrénie (génétiques, environnementaux, produits toxiques, traumatisme prénatal ou périnatal), aucun ne suffit à lui seul à expliquer cette maladie. Par ailleurs, la schizophrénie se déclenche le plus souvent chez l'adolescent et le jeune adulte, ce qui laisse penser qu'elle serait liée au développement du système nerveux.


Une anomalie cérébrale serait donc en cause dans la schizophrénie ?

Une communication dégradée entre l'hippocampe cérébrale et le cortex préfrontal semble être à l'origine des symptômes de la schizophrénie.Il semble effectivement que certaines régions du cerveau des schizophrènes présentent quelques défauts. Plus précisément, deux principales structures cérébrales seraient en cause : l'hippocampe (impliqué dans la mémorisation) et le cortex préfrontal (impliqué dans les fonctions exécutives).
En fait, ces deux régions cérébrales perdraient leur capacité à se synchroniser, ce qui perturberait la communication entre elles, mais également au sein même de chacune de ces structures.

Aussi, cette communication dégradée serait causée par un défaut d'activité de neurones bien particuliers : les neurones à parvalbumine. Ceux-ci ont justement pour fonction de synchroniser l'activité des principaux neurones de l'hippocampe et du cortex préfrontal. Ainsi, cette anarchie neuronale perturberait considérablement un grand nombre de fonctions cognitives, avec pour conséquence l'apparition des symptômes caractéristiques de la schizophrénie.


Un traitement pourrait-il corriger cette désynchronisation neuronale ?

La restauration de l'activité des neurones à parvalbumine semble effectivement possible. En effet, des chercheurs sont déjà parvenus à exciter ces neurones à l'aide d'une substance : le peptide neuréguline 1, avec pour résultat une resynchronisation des réseaux de neurones de l'hippocampe et une disparition de certains symptômes typiques de la schizophrénie.

Cependant, cet essai concluant n'a été réalisé que sur des souris. Mais il est fort probable que ces observations soient généralisables chez l'homme. Reste donc à développer un médicament capable de resynchroniser les cellules à parvalbumine pour pouvoir enfin le tester sur les patients schizophrènes.


Inspiré des travaux de Thomas Marissal et de Guillermo Gonzalez Burgos.

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