Rester à l'heure d'été : un choix salutaire ?

Le passage à l'heure d'été ou à l'heure d'hiver est assez stressant, d'où la volonté des Français de stopper cette pratique pour rester à l'heure d'été.Depuis plusieurs dizaines d'années, nous réglons deux fois par an notre montre à l'heure d'été (UTC + 2) ou à l'heure d'hiver (UTC + 1) pour des raisons d'économie d'énergie. Mais ces changements d'heure semblent perturber notre rythme biologique.
D'ailleurs, ils seraient la cause de nombreux malaises cardiaques et accidents de la circulation. En effet, on observe, au moment du passage à l'heure d'été, une augmentation du nombre d'infarctus du myocarde dû au stress provoqué par la diminution du temps de sommeil. De même, une hausse considérable d'accidents impliquant notamment des cyclistes et des piétons est constatée lors du passage à l'heure d'hiver, en raison de l'avancée de la tombée de la nuit qui coïncide alors avec la sortie du travail.


Mais qu'en est-il de l'effet du changement d'heure sur les rythmes biologiques ?

Le changement d'heure a tendance à perturber notre horloge interne qui contrôle nos différents rythmes biologiques. Par exemple, le passage à l'heure d'été, qui implique une heure de sommeil en moins, risque de provoquer de la nervosité, de la somnolence, une chute de l'attention, ou encore une dégradation de l'humeur.
Cependant, ces effets restent minimes et temporaires. Par exemple, les répercussions de ce changement d'heure chez les enfants ont moins d'impact sur leurs performances solaires que le retour des vacances de printemps. Sans compter qu'il est tout à fait possible de se préparer au changement d'heure en avançant, par exemple, d'un quart d'heure le moment du coucher les jours qui précédent le passage à l'heure d'été.

En outre, il est important de souligner qu'une heure de décalage ne suffit pas à provoquer une désynchronisation des rythmes biologiques au point d'altérer la santé. En effet, il faut 3 à 4 heures de décalage pour véritablement perturber les rythmes biologiques chez l'adulte et 2 heures chez l'enfant. Nous pouvons donc nous rassurer sur les effets délétères du changement d'heure sur notre santé, malgré le stress important qu'il provoque.
D'ailleurs, lors de la dernière consultation lancée par la commission des affaires européennes, 83,7% des personnes qui se sont exprimées sur le passage à l'heure d'hiver et d'été souhaitent abandonner cette pratique.


Rester à l'heure d'été est-il un bon choix ?

Les résultats de cette même consultation montrent que la grande majorité des votants (59,2%) préfèrent rester à l'heure d'été. Ce choix permet d'être davantage en phase avec le soleil, notamment l'été. En effet, en restant à l'heure d'hiver en été, le soleil se lèverait au plus tôt avant 5 heures et se coucherait avant 20 heures en août ! Or, la plupart des gens ne se lèvent pas et ne se couchent pas aussi tôt. Ils ne pourraient donc pas profiter au maximum de la lumière du soleil. En revanche, rester à l'heure d'été en hiver ne nous empêcherait pas de vivre avec le soleil dans la mesure où il se lèverait au plus tard à 9h45 (au lieu de 8h45) pour se coucher à 18 heures (au lieu de 17 heures).

Par ailleurs, l'heure d'été serait profitable à la santé des enfants en les incitant à bouger davantage. En effet, une étude menée sur des jeunes âgés de 6 à 16 ans a montré que ces derniers bougent 15 à 20% de plus lorsque le soleil se couche à 21 heures que lorsqu'il se couche à 17 heures.

Ainsi, le choix de rester à l'heure d'été semble plutôt bénéfique. En tout cas, aucune étude n'a encore apporté la preuve du caractère nocif de la vie à l'heure d'été.


Inspiré des travaux de Claire Leconte, de Joëlle Adrien, de Brittany Wood et d'Alain Reinberg.

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