Quand donner procure du plaisir...

Faire un don procure un plaisir particulier car contrairement aux autres plaisirs, celui-ci ne s'émousse pas au fil du temps.Manger un bon petit plat, recevoir un cadeau ou une somme d'argent, etc. nous procure généralement beaucoup de plaisir.
Mais si ces situations se répètent, c'est-à-dire que si nous mangeons chaque jour un délicieux gâteau au chocolat ou si nous recevons chaque jour un cadeau, le plaisir ressenti aura tendance à s'émousser. Ce phénomène a d'ailleurs un nom : l'adaptation hédonique, et il semble inéluctable.


Il n'y a donc aucun moyen d'échapper à l'adaptation hédonique ?

Bien qu'il soit possible d'atténuer les effets de l'adaptation hédonique en variant les plaisirs ou la façon d'en jouir, ou encore en espaçant les occasions plaisantes, les répétitions d'une même situation agréable procureront, quoi qu'il arrive, de moins en moins de plaisir.

Cependant, une source de plaisir toute simple semble échapper à ce triste sort. Il s'agit du plaisir de donner quelque chose à autrui. En effet, une étude récente a montré que le bonheur des gens ne diminue jamais lorsqu'ils offrent un cadeau ou font un don à une oeuvre caritative, alors qu'il tend à s'atténuer quand ils en reçoivent un de façon répétée.
Ainsi, le plaisir de donner échapperait à l'adaptation hédonique. Donner serait donc un plaisir durable et accessible à tous !


Pourquoi le plaisir d'offrir se maintient-il dans le temps ?

Lorsque nous faisons une action tournée vers autrui, nous avons tendance à vivre cette situation comme étant unique, ce qui n'est pas le tout à fait le cas lorsque nous recevons une gratification. Par exemple, lorsque nous mangeons un bon plat ou lorsque nous touchons notre salaire, nous avons tendance à comparer ces événements successifs, ce qui nous rend de moins en moins sensible à l'expérience.
Au contraire, donner est un plaisir qui se renouvelle sans cesse. Sans compter que faire un don améliore l'image de soi et contribue à une bonne réputation, ce qui renforce le lien social.

Finalement, donner s'avère un plaisir vertueux et inépuisable, à consommer sans modération !


Inspiré des travaux de Samantha Kassirer, d'Ed O'Brien et de Bénédicte Salthun-Lassalle.

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