Notre cerveau câblé pour le conformisme !

Qu'il s'agisse de mode, de discours médiatique, d'archétypes de la beauté... bref, tout ce que l'on trouve désirable ne serait en réalité que le résultat de l'activation de nos neurones, précablés pour se conformer à l'avis de la majorité.

Le noyau accumbens et le gyrus cingulaire s'activent lorsque notre pensée dévie de l'opinion général.En effet, notre cerveau est doté d'une sorte de "senseur" de l'idéologie dominante. Ainsi, tant que notre avis correspond à celui de la majorité, notre cerveau n'émet aucun signal. En revanche, si notre opinion s'écarte de celle du plus grand nombre, deux zones cérébrales s'activent alors. Il s'agit du noyau accumbens et du cortex cingulaire.

Ce circuit neuronal est appelé le circuit de détection des erreurs. C'est d'ailleurs ce même réseau de neurones qui s'active lorsque, par exemple, un élève qui croyait avoir donné la bonne réponse, apprend par son instituteur qu'il s'est en fait trompé.
L'activation de ce circuit cérébral va alors déclencher une remise en question de notre jugement et nous inciter à nous conformer à la pensée majoritaire.


Mais pourquoi notre cerveau nous prédispose-t-il au conformisme?

En des temps reculés, une telle structure cérébrale a favorisé la survie de notre espèce. En effet, il y a bien longtemps, l'homme ne pouvait subsister qu'au sein d'un groupe et pour ce faire, il devait adopter les pratiques et les pensées de sa communauté.
D'ailleurs, à ce sujet, de récentes recherches en psychologie révèlent que les personnes qui ont peur d'être rejetées d'un groupe adoptent des comportement mimétiques vis-à-vis de ses membres.


Peut-on tout de même penser par soi-même?

Ce serait tout de même un comble qu'au pays de Descartes et des Lumières, on ne puisse pas avoir sa propre pensée, ou du moins, une opinion qui ne soit pas forcément en accord avec la pensée unique et le politiquement correct!
Heureusement, notre époque marquée par l'ère industrielle et la relative autonomie de l'individu, tend à nous affranchir de la loi clanique. Ainsi, chacun se veut libre penseur... Reste à passer outre les injonctions de notre circuit de détection des erreurs!


Inspiré des travaux de Vasily Klucharev.

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