Ces chansons qui nous trottent dans la tête...

Il arrive parfois que certaines chansons passent en boucle dans notre tête, et il est très difficile de s'en débarrasser.Il nous arrive parfois de lutter vainement contre un air de musique qui a fait subitement irruption dans notre tête et qui ne veut plus en sortir. Il s'agit le plus souvent de mélodies simples et entraînantes, faciles à fredonner.

Ainsi, certaines chansons sont plus inclines que d'autres à s'ancrer de façon tenace dans notre mémoire musicale, et ce quelque soit nos préférences musicales. Parmi les plus redoutables, on retrouve Le petit bonhomme en mousse de Patrick Sébastien, The scatman de John Scatman, Le monde est petit que l'on peut écouter à Disneyland, ou encore The Final Countdown d'Europe.


Comment certaines mélodies peuvent-elles parasiter à ce point notre esprit ?

On ignore encore précisément pourquoi un air de musique peut imprégner notre mémoire de façon aussi tenace. Néanmoins, des chercheurs ont pu identifier certains facteurs qui y contribuent :

  • La mélodie est souvent entraînante, avec un tempo rapide, mais aussi avec des ruptures rythmiques, ce qui crée des moments de surprise.
  • Éprouver une émotion intense lors de l'écoute peut favoriser le phénomène d'ancrage.
  • Certaines personnes sont plus sujettes aux rengaines que d'autres. Il s'agit des amateurs de musique, ainsi que des individus dont les régions cérébrales de l'hémisphère droit impliquées dans l'écoute de la musique sont plus petites que la moyenne de la population, donc plus facilement excitables.

Outre ces facteurs, les chercheurs mettent également en cause les mécanismes neurobiologiques impliqués dans l'écoute de la musique, notamment la boucle audio-orale. Il s'agit d'une boucle de rétroaction qui fonctionne de la façon suivante : alors que certaines aires de notre cerveau fredonnent la chanson en silence, d'autres l'entendent ; et celles qui l'entendent incitent celles qui la fredonnent à poursuivre...


Comment se débarrasser de ces rengaines ?

Si l'on se réfère au mécanisme de la boucle audio-orale, il faudrait interrompre la communication entre les zones du cerveau qui fredonnent la chanson et celles qui l'écoutent, c'est-à-dire entre le chant intérieur et l'audition.
Pour ce faire, il existe plusieurs astuces. Par exemple, on peut se concentrer très fort sur la mélodie parasite, notamment sur les paroles. On peut aussi se chanter à haute voix une autre chanson. Enfin, une autre méthode plus étonnante consiste à mâcher du chewing-gum. En effet, lorsque l'on mâche, on entrave les micromouvements de la mâchoire impliqués dans le fredonnement mental.


Inspiré des travaux d'Eckart Altenmüller, de Nicolas Farrugia et de Philip Beaman.

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