Les regards se croisent et c'est le coup de foudre...

Le regard est essentiel dans le coup de foudre, c'est même certainement le facteur déclencheur du phénomène biochimique qui s'en suit.Parfois, un simple échange de regards avec un inconnu suffit à faire succomber certaines personnes. Elles rapportent alors que "ça a été un véritable coup de foudre".
Ainsi, un simple contact visuel semble pouvoir provoquer instantanément les mêmes bouleversements physiologiques et cognitifs qu'une relation amoureuse déjà bien établie.

D'ailleurs, peut-on réellement considérer le coup de foudre comme de l'amour véritable ? Des chercheurs se sont penchés sur la question. Pour ce faire, ils ont étudié ce qu'il se produit sur le plan physiologique et cognitif lors d'un coup de foudre, afin de comparer ce phénomène aux changements caractéristiques de l'amour (au sens où nous l'entendons habituellement).


Mais d'abord, que ce passe-t-il lorsque nous tombons amoureux ?

Lorsque nous tombons amoureux, d'importantes modifications biochimiques se produisent dans notre cerveau. On observe notamment une sensibilité accrue à l'ocytocine (l'hormone de l'attachement) et à la dopamine (une hormone impliquée dans le désir et le plaisir). D'ailleurs, cet état amoureux stimule les mêmes centres cérébraux (les centres de la récompense) que ceux activés par les drogues. D'où ce besoin d'être en permanence avec l'être aimé et cette sensation de manque lorsqu'il est absent.

Aussi, pour que ces circuits neuronaux caractéristiques du lien amoureux s'établissent clairement, il faut que les protagonistes aient partagé un certain nombre d'expériences et de moments d'intimité.


Un simple regard peut-il provoquer tous ces changements ?

Le rôle du regard semble capital dans le coup de foudre. En effet, un contact oculaire direct et soutenu semble pouvoir déclencher le bouleversement biochimique observé lorsque deux personnes tombent amoureuses, avec notamment une augmentation de l'ocytocine et de la dopamine. En outre, le regard à l'origine du coup de foudre provoque généralement une forte attirance corporelle et une tendance à idéaliser la personne qui nous attire.

Ainsi, en succombant à la vue d'une personne inconnue, nous avons tendance à lui attribuer de nombreuses qualités, sans même savoir si elle les possède effectivement. Car c'est bien là la limite du coup de foudre : on ne peut pas parler de lien amoureux véritable dans la mesure où les personnes ne se connaissent pas encore.
Finalement, le coup de foudre se résume à une forte attirance physique qui nous place dans les meilleures dispositions pour entamer une relation. Et c'est seulement après avoir fait connaissance avec l'autre, c'est-à-dire une fois qu'un lien affectif s'est développé, que l'on peut parler d'amour.


Inspiré des travaux de Bernard Fink, de Florian Zsok et de Helen Fisher.

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