L'ictus amnésique ou la perte temporaire de mémoire

L'ictus amnésique est un trouble passager de la mémoire. Il se caractérise par un oubli temporaire des événements que la personne est en train de vivre. C'est-à-dire que pendant quelques heures, celle-ci n'est plus capable de former de nouveaux souvenirs.
Aussi, si ce phénomène est plutôt impressionnant, il est sans gravité, et généralement il ne se reproduit pas. Le plus souvent, il se manifeste entre 50 et 80 ans.


Comment se manifeste précisément ce trouble temporaire de la mémoire ?

Généralement, l'ictus amnésique survient brusquement. Ainsi, soudainement, l'individu ne sait plus où il est, ce qu'il est en train de faire, l'heure qu'il est, etc... Et si l'on répond à ses questions, il oubli aussitôt les réponses. Il n'est pas rare non plus qu'il ait oublié certains événements des jours précédents. Aussi, la personne se rend compte que quelque chose ne va pas, mais elle n'a pas conscience que c'est sa mémoire qui est défaillante. Cela tend à la rendre anxieuse, déprimée et perplexe.
Par ailleurs, hormis cette altération de la mémoire, le patient ne présente pas d'autres troubles et peut tout à fait s'engager dans différentes activités comme cuisiner, conduire, bricoler... au cours de l'ictus amnésique.

Puis, après quelques heures, tout rendre progressivement et définitivement dans l'ordre. Mais même si la mémoire fonctionne à nouveau normalement, le laps de temps durant lequel aucun souvenir ne s'est formé restera à tout jamais inexistant dans la mémoire du patient.


Quelle est la cause de l'ictus amnésique ?

Dans presque la moitié des cas, l'ictus amnésique survient suite à un effort physique intense ou à une émotion forte. Il peut aussi apparaître après un brusque changement de température.

L'ictus amnésique aurait pour origine un dysfonctionnement temporaire au niveau des zones du cerveau impliquées dans la mémoire antérograde, notamment au niveau de l'hippocampe.Plus précisément, il semblerait qu'une perturbation de la circulation sanguine provoquerait un dysfonctionnement des zones du cerveau impliquées dans la formation de nouveaux souvenirs (la mémoire antérograde), notamment au niveau de l'hippocampe.
Ainsi, une augmentation de la pression sanguine dans les veines qui drainent le sang en provenance du cerveau altérerait les régions hippocampiques. La fabrication de nouveaux souvenirs serait alors compromise pour quelques heures.

Rien de grave donc, malgré l'aspect spectaculaire du phénomène.


Inspiré des travaux de Laurent Cohen, de Thorsten Bartsch et de Peggy Quinette.

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