Plus on vieillit, plus le temps passe vite...

Le temps semble passer de plus en plus vite en vieillissant.Plus nous vieillissons, plus nous avons l'impression que le temps s'accélère. Par exemple, arrivé à la cinquantaine, la dernière décennie semble s'être écoulée bien plus vite que celle de notre vingtaine.
Ainsi, à mesure que nous prenons de l'âge, nous avons l'impression de ne plus voir passer les jours. Le temps semble passer de plus en plus vite...


Mais qu'en est-il du temps présent ?

Généralement, les personnes de plus de 40 ans ont l'impression que le temps s'est écoulé assez lentement durant leur enfance, puis qu'à partir de l'adolescence, il s'est accéléré de façon constante. Pourtant, la perception du temps présent est à peu près équivalente pour les adolescents et pour les personnes plus âgées !

En fait, ce n'est que lorsque les adultes se tournent vers le passé que le temps semble s'accélérer. Plus précisément, ce n'est que lorsque nous évaluons les durées de façon rétrospective que l'illusion d'accélération du temps se manifeste. Au contraire, lorsque nous évaluons les durées de façon prospective, c'est-à-dire au moment où se déroulent les événements, la perception du temps est la même pour tout le monde (jeunes et âgés).


Comment expliquer cette impression d'accélération temporelle?

L'évaluation du temps se base sur le nombre d'événements que nous avons mémorisés pendant un intervalle de temps donné. Ainsi, plus nous avons vécu d'expériences, plus nous avons l'impression, a posteriori, que le temps s'est écoulé lentement. Or, au cours de l'enfance et de l'adolescence, tout est nouveau. Nous vivons alors de nombreuses expériences inédites qui restent bien mieux en mémoire que des événements ordinaires. En revanche, la vie d'adulte est plus routinière. Par conséquent, nous accumulons beaucoup moins de souvenirs marquants.
Ainsi, étant donné la multitude de souvenirs cumulés pendant notre enfance et notre jeunesse, cette première partie de la vie a tendance à être surreprésentée dans notre biographie, et par conséquent rallongée. Au contraire, le peu de souvenirs marquants qui composent notre vie adulte fait que cette seconde période de notre existence est plutôt sous-représentée, et par conséquent, raccourcie.

Toutefois, ce phénomène n'est pas inéluctable! En effet, il est possible d'inverser la tendance en peuplant nos journées d'événements mémorables, en restant curieux, en nous intéressant à de nouvelles choses... Bref, en continuant d'explorer le monde.


Inspiré des travaux de James Broadway, de Marc Wittmann et de Sandra Lehnhoff.

◄ Précédent    Suivant ►

A lire également :

Biais cognitifs et faux souvenirs : le cas de l'effet d'ancrage
L'amnésie infantile ou la petite enfance oubliée
La nature de la pensée logique
La nostalgie : un antidote contre la solitude et la tristesse
Le moi des mourants

Utilisation des cookies

carnets2psycho souhaite utiliser des cookies.

Vous pourrez à tout moment modifier votre choix en cliquant sur Gestion des cookies en bas de chaque page.