Quelques idées reçues sur la testostérone

La testostérone évoque généralement l'agressivité, la domination et le machisme. Pourtant, de récentes recherches montrent que cette hormone tend plutôt à favoriser les comportements prosociaux.La testostérone est une hormone typiquement masculine (les hommes en produisent 10 fois plus que les femmes). Aussi, elle est généralement associée à des comportements agressifs et de domination.
D'ailleurs, de nombreuses recherches ont montré que les animaux possédant un taux élevé de testostérone agressent davantage leurs congénères, notamment lorsqu'il s'agit de défendre leur rang social, leur territoire ou leurs partenaires sexuelles.


Mais qu'en est-il chez l'homme?

A priori, les études menées sur l'être humain semblent aller dans le même sens. Par exemple, des recherches ont montré que les grands criminels ont un taux de concentration sanguine de testostérone plus élevé que la moyenne.
Mais il est préférable de rester prudent quant à l'interprétation de ces résultats, car une telle corrélation ne signifie pas forcément qu'un taux élevé de testostérone est la cause d'un comportement dominateur: il peut très bien en être l'effet. D'ailleurs, une étude a montré que des joueurs de hockey sur glace, après avoir vaincu leurs adversaires, voyaient leur taux de testostérone grimper de 30%!


La testostérone ne favoriserait donc pas forcément les comportements agressifs?

Non seulement la testostérone ne déclencherait pas nécessairement de comportements antisociaux, mais elle favoriserait plutôt les comportements prosociaux! En effet, des expériences récentes ont révélé que les participants ayant reçu de la testostérone se montraient plus généreux, plus équitables et plus honnêtes que les autres. Et ces observations valent aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Ainsi, la testostérone, jusqu'alors essentiellement liée à la masculinité et la domination, se révèle petit à petit l'hormone de la justice et du partage...


Inspiré des travaux de Christoph Eisenegger, de Justin Carré, de Jack Van Honk, de Maarten Boksem et de Matthias Wibral.

◄ Précédent    Suivant ►

A lire également :

Idées concrètes et images sensibles
La psychiatrie et la science des idées
Le sexisme en politique ou l'instinct de domination
Les recherches expérimentales sur les rêves: les méthodes
Quelques idées reçues sur notre réaction face à la mort

Utilisation des cookies

carnets2psycho et ses partenaires souhaitent utiliser des cookies pour pésenter des publicités, y compris des publicités basées sur les centres d'intérêts.

Vous pourrez à tout moment modifier votre choix en cliquant sur Gestion des cookies en bas de chaque page.



 

Sans publicité, carnets2psycho ne peut pas exister.Sans revenus publicitaires, les carnets2psycho ne peuvent pas exister. Vous avez choisi de refuser les cookies, notamment ceux nécessaires à la personnalisation des publicités.

L'accès au contenu du site est donc limité. Merci de votre compréhension.