Le bégaiement ou la parole sens dessus dessous

Le bégaiement est un trouble de l'articulation de la parole, qui touche davantage les enfants, et qui est dû à un dysfonctionnement cérébral.Parler de façon fluide semble tout à fait naturelle et ne demande aucun effort particulier pour la plupart des gens. Pourtant, certaines personnes sont incapables d'aligner plus de trois mots sans bégayer, ce qui génère chez elles une certaine frustration, mais aussi, souvent, une certaine gène pour leurs interlocuteurs...


Le bégaiement est-il très répandu dans la population?

Ce trouble de l'articulation toucherait environ 1% de la population. Mais ce qui est le plus intéressant, c'est que le bégaiement est plus courant chez les enfants. En effet, il apparaît sans raison apparente chez environ 5% des enfants âgés de 3 à 6 ans, puis disparaît avant la puberté de façon toute aussi mystérieuse.
En fait, ces apparitions et guérisons spontanées chez les enfants sont sans doute liées au processus de maturation cérébral, c'est-à-dire au développement des connexions neuronales. Car le cerveau des bègues ne semble pas fonctionner de la même manière que celui des non-bègues...


Comment fonctionne un cerveau bègue?

Chez les adultes bègues, la communication entre les aires du langage de l'hémisphère gauche semble perturbée. Or, c'est précisément cet hémisphère qui est impliqué dans la production de la parole.
Plus précisément, la région responsable de la planification de la parole et celle impliquée dans l'articulation des mots s'activent dans le mauvais ordre; ou plutôt, les aires motrices responsables de l'articulation ne se mettent pas en marche assez rapidement, ce qui explique les bocages incessants de la parole. Aussi, pour pallier ces dysfonctionnements de l'hémisphère gauche, les bègues ont tendance à utiliser également, voire davantage, leur hémisphère droit pour parler.

De fait, la question se pose de savoir si les thérapies contre le bégaiement doivent plutôt essayer de corriger les défauts de l'hémisphère gauche ou bien tenter de les compenser en sollicitant davantage l'hémisphère droit?


Inspiré des travaux de Martin Sommer, de Peter Fox et de Riitta Salmelin.

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