Comment vaincre la peur de parler en public ?

Le trac, la peur de parler devant un public, peut être maîtrisé en répétant sa prestation jusqu'à ce qu'elle devienne un automatisme.Souvent, parler en public provoque un stress intense. Cette situation est donc interprétée par notre organisme comme un danger. En effet, se produire devant un auditoire représente un enjeu important pour les êtres sociaux que nous sommes, car notre image de nous-même est alors exposée au jugement du public.
Mais heureusement, bien utilisé, le stress peut nous aider à surmonter nos blocages, voire à améliorer nos performances.


La présence d'un public pourrait donc avoir un effet stimulant?

Effectivement, de nombreuses études ont montré que la simple présence d'une tierce personne, voire le simple reflet de nous-même dans un miroir, permettait d'augmenter nos performances dans différentes tâches motrices ou cognitives relativement simples. D'ailleurs, les psychologues ont donné un nom à ce phénomène: il s'agit de la facilitation sociale.
Toutefois, cet effet de facilitation sociale a des limites. En effet, il n'est réellement efficace qu'avec les tâches familières, c'est-à-dire automatisées. Pour les tâches plus complexes ou nouvelles, c'est l'effet inverse qui se produit: nos performances diminuent en présence d'observateurs.


Pourquoi seules les tâches automatisées bénéficient de l'effet de facilitation sociale?

Les habitudes sont intégrées dans la partie profonde de notre cerveau, contrairement au tâches nouvelles qui mobilisent surtout le cortex préfrontal. Or, en situation de stress, c'est justement cette partie située à l'avant de notre cerveau qui se trouve particulièrement perturbée. C'est pourquoi les tâches mal maîtrisées sont particulièrement vulnérables au stress.
Ainsi, pour surmonter le trac liée à une présentation en public, il est nécessaire de répéter son discours, sa présentation de projet, son spectacle, etc... afin de le maîtriser parfaitement, jusqu'à ce qu'il soit automatisé. En effet, au fil des répétitions, les commandes motrices de la parole, des mimiques et de la gestuelle vont progressivement être transférées des parties frontales vers les régions plus profondes de notre cerveau, beaucoup moins sensibles au stress.


Inspiré des travaux de Nicolas Guéguen, Norman Triplett et de Nickolas Cottrell.

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