La gaffe : quand notre contrôle mental nous fait défaut !

Les gaffes (ou erreurs ironiques) peuvent être source d'angoisse pour les personnes émotives ou déprimées. Pour éviter de se retrouver dans une situation embarrassante suite à une bévue, ces individus risquent de se retirer socialement.En générale, une gaffe fait rire tout le monde, sauf celui qui en est l’auteur. En effet, les gaffes, également appelées erreurs ironiques, mettent souvent leur responsable dans une situation embarrassante, notamment les personnes qui sont mal à l’aise en société ou dépressives.


Comment ces ratés surviennent-ils?

Les bévues peuvent être attribuées à une défaillance momentanée de notre contrôle mental. Plus précisément, les deux mécanismes principaux qui régissent notre contrôle mental se mettent à dysfonctionner. Normalement, lorsque nous commençons à avoir des pensées inappropriées, le premier mécanisme s’active : une sorte de censeur interne signale cette apparition. Ce signalement déclenche le second mécanisme : la suppression de la pensée indésirable.
Ce contrôle mental requiert beaucoup d’attention et de ressources cognitives. Par conséquent, lorsque nous sommes stressés ou que nous concentrons notre attention sur plusieurs choses à la fois, notre contrôle mental risque d'être dépassé. Quelques erreurs ironiques peuvent ainsi échapper à ces deux principaux mécanismes de notre contrôle mental.


La crainte de faire des gaffes peut-elle avoir de graves conséquences?

Oui, en particulier pour les personnes déprimées ou émotives qui peuvent être très perturbées par ces pensées intrusives. En effet, pour ces individus, les bévues peuvent devenir une menace permanente. Afin éviter de telles situations embarrassantes, ces personnes risquent de se couper petit à petit de leur environnement et de basculer progressivement dans la phobie sociale.

Pour éviter ces petites défaillances de notre contrôle mental, le mieux est encore de prendre conscience des sujets qui nous mettent mal à l’aise et de les analyser, ou de les consigner par écrit. Il peut s’agir d’un petit exercice hebdomadaire d’une demi-heure environ, consistant à penser à tous nos soucis, toutes les préoccupations que nous essayons de refouler.


Inspiré des travaux d’Anna Gielas.

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