La dynamique des groupes
La tendance à s'affilier et à former des groupes semble reposer sur un besoin primitif de l'Homme. D'un point de vue évolutif, ce type de comportement favorisant l'entraide aurait permit d'augmenter les chances de survie de notre espèce.
De fait, la communauté prend alors tout son sens et toute son importance. Aussi, tout ce qui est en dehors de celle-ci tend à être automatiquement considéré comme une menace potentielle.
D'où la naissance de conflits intergroupes?
Tout à fait... En bref, on pourrait dire que l'inclusion implique l'exclusion. Plus précisément, plusieurs facteurs contribuent à cette préférence pour son propre groupe et au rejet des autres groupes:
- Appartenir à un groupe renforce l'estime de soi;
- Les membres de son groupe sont plus enclins à adopter un comportement altruiste et à nous aider;
- Le groupe apporte des repères et des normes de conduite;
- Le groupe tend à être conçu comme une extension de soi, qui se traduit par le passage du "je" au "nous";
- Le groupe satisfait le besoin de se distinguer d'autrui tout en se conformant à des normes.
Néanmoins, la coalition à l'intérieur d'un groupe n'est pas automatique. Au contraire, il existe souvent de fortes pressions au sein d'une communauté, avec différentes formes de sanctions pour les comportements non conformistes. En outre, une hiérarchie est généralement mise en place dès la formation du groupe.
Une cohésion intra et intergroupe est-elle néanmoins possible?
Une conciliation entre les parties d'un même groupe ou entre plusieurs groupes est effectivement possible lorsqu'elles ont un objectif commun qui nécessite de collaborer pour être atteint. Cela peut être une activité lucrative, la lutte contre un ennemi commun, s'organiser pour survivre suite à une catastrophe, etc...
Ainsi, allier les forces réduit considérablement les tensions, les agressions et les préjugés, qu'ils soient intragroupe ou intergroupes.
Inspiré des travaux de Sebastian Dieguez, de Musafer et Carolyn Sherif.