Qu'en est-il de la violence à l'école ?

Les élèves sont-ils de plus en plus violents? Non, mais les formes de violence et leur localisation évoluent...La violence à l'école fait de plus en plus l'actualité des médias, mettant en cause des auteurs de plus en plus jeunes. De fait, un état des lieux de la violence scolaire a été effectué en 2012 par le SIVIS (Système d'Information et de Vigilance sur la Sécurité scolaire) afin de mieux cibler et lutter contre ce phénomène.


La violence scolaire a-t-elle effectivement augmenté?

Contrairement à ce que l'on aurait tendance à penser, la violence en milieu scolaire est restée stable au cours de ces dernières années et l'âge des agresseurs n'a pas diminué. Néanmoins, de nouvelles formes de violence ont vu le jour. Le cyberharcèlement en est un exemple.

Par ailleurs, les conduites violentes sont plutôt localisées. En effet, plus de 80% des faits de violence rapportés sont concentrés sur seulement un quart des établissements scolaires. Le plus souvent, ce sont: soit des lycées professionnels accueillant beaucoup d'élèves qui ne sont pas satisfaits de leur orientation, soit des établissements localisés dans des zones où la délinquance, la pauvreté et le chômage sont élevés.


Y a-t-il des facteurs aggravants?

De nombreux facteurs (environnementaux, familiaux, individuels, etc...) interagissent et influent sur les manifestations de violence. Parmi eux, on peut citer:

  • Le regroupement des jeunes délinquants: les élèves en échec scolaires tendent à s'associer à des jeunes qui vivent la même situation. Or, ce type de groupe favorise les conduites agressives et aggrave la situation.

  • Un environnement socio-économique dégradé: d'une part, les zones urbaines où la délinquance est élevée et où les ressources humaines et matérielles sont insuffisantes, peinent davantage à faire respecter des règles disciplinaires. D'autre part, les besoins sociaux et émotionnels de ces élèves sont plus importants et nécessitent donc une plus grande mobilisation du personnel encadrant.

  • Des classes trop grandes: la taille des classes joue également un rôle important dans la réussite scolaire.

  • Une famille trop peu impliquée: le soutien et l'implication des parents dans le projet pédagogique de l'enfant est également un facteur déterminant.


Inspiré des travaux de Laurent Bègue et du SIVIS.

◄ Précédent    Suivant ►

A lire également :

L'école est-elle de plus en plus stressante ?
L'honneur bafoué ou la naissance de la violence
L'hypnose: l'école de Paris face à l'école de Nancy
La semaine d'école à quatre jours ou à cinq jours?
Le djihadisme ou l'embrigadement funeste des jeunes

Utilisation des cookies

carnets2psycho souhaite utiliser des cookies.

Vous pourrez à tout moment modifier votre choix en cliquant sur Gestion des cookies en bas de chaque page.