Mouvement de croyance : l'adhésion, le doute et la rupture...

Une fois convaincus, les adeptes à un mouvement de croyance sont très fidèles à leur doctrine et de nombreux démentis sont nécessaire pour qu'ils remettent en cause leur croyance.Croire à l'incroyable n'est pas réservé aux personnes irrationnelles ou dénuées de sens critique. Au contraire, au moins la moitié des adeptes de mouvements de croyances (thèses apocalyptiques, invasion d’extraterrestre, etc...) ont suivit des études supérieures et savent faire preuve de scepticisme.


Comment le basculement entre scepticisme et adhésion s'opère-t-il?

Généralement, avant d'adhérer à une croyance, l'individu enrôlé se montre septique et est attentif aux moindres contradictions de la nouvelle croyance qu'on lui propose. Aussi, il n'hésite pas à remettre en doute les arguments des membres du groupe et souhaite obtenir des éléments probants.

Mais en plus des preuves fournies, il est indispensable que la personne vive une expérience positive pour que son adhésion au mouvement soit totale. En effet, ce sont les émotions intenses ressenties au cours de cette expérience qui font vaciller les derniers doutes de l'individu et le conduisent vers une adhésion irrévocable au nouveau système de croyance.
Par exemple, une personne doutant de la communication paranormale peut, après avoir visionné, non sans émotion, une vidéo où apparaissent des formes étranges en mouvement, finalement y croire.


La croyance au mouvement est-elle vraiment inébranlable?

La plupart du temps, les croyances résistent à l'épreuve des faits. En effet, étant donné les multitudes de preuves et d'expériences qui ont alimenté leur croyance, les fidèles doivent disposer de raisons suffisantes pour la remettre en cause dans sa globalité. Et bien souvent, le démenti (par exemple, d'une prophétie apocalyptique) ne remet en question qu'une partie de la croyance (par exemple, la date de l'apocalypse).

Il est important de souligner que selon cette perspective, le raisonnement de l'adepte reste logique. Néanmoins, son système de croyance n'est pas aussi infaillible qu'il le supposait. De fait, le doute va s’immiscer et l'intensité de sa croyance va commencer à fluctuer. Car après avoir douté, l'adepte va avoir tendance à se culpabiliser et donc à surinvestir le mouvement pour se faire pardonner. Puis il va à nouveau douter suite à un autre démenti, etc...

En fait, le doute ultime qui conduit à la rupture avec le mouvement d'appartenance résulte le plus souvent d'un conflit entre la doctrine et les valeurs de l'adepte. Ce dernier a alors le sentiment d'avoir été trompé par le groupe.


Inspiré des travaux de Romy Sauvayre.

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