La définition de Post-partum


La psychopathologie du post-partum

Il s'agit de troubles psychiques qui peuvent apparaître chez une femme qui vient d'accoucher. Les troubles psychiques du post-partum surviennent précocement mais ont des significations différentes selon la pathologie:

  • Le syndrome du 3e jour (ou post-partum blues): il apparaît chez environ la moitié des accouchées, qui se plaignent de fatigue et de troubles du sommeil. Elles ont des crises de larmes et des craintes obsédantes de ne pas savoir s'occuper du nouveau-né. Attribué au bouleversement hormonal des suites de couches, ce syndrome serait plus fréquent chez les primipares qui ont présenté des troubles émotionnels durant la grossesse. Il ne nécessite pas de traitement puisqu'il est spontanément résolutif. Il serait même, pour certains, l'indice de la réactivité émotionnelle particulière nécessaire à la jeune mère pour établir la relation fusionnelle précoce avec le nourrisson.

  • La dépression mineure ou atypique du post-partum: elle peut débuter par un syndrome du 3e jour qui se prolonge. Elle survient chez des femmes très jeunes ou, au contraire, ayant dépassé la trentaine, qui ont vécu des difficultés familiales durant leur enfance (séparations d'avec les parents, carences affectives) et qui présentent des antécédents psychiatriques. En particulier, l'attitude négative durant la grossesse, des tensions à l'intérieur du couple et avec l'entourage, ainsi qu'une mauvaise tolérance aux changements occasionnés par la présence du nourrisson dans la vie de la mère, sont des facteurs favorisant ces dépressions. Les consultations précoces mères-enfants, le support des centres de protection maternelle et infantile (P.M.I.) et des généralistes permettent le dépistage et la prise en charge de ces problèmes.

  • La psychose du post-partum: elle apparaît le plus souvent dans le premier mois. Il s'agit le plus souvent de désordres de l'humeur, surtout dépressifs. Ces dépressions majeures s'accompagnent souvent d'un délire, soit hypocondriaque, soit centré sur le nourrisson dans la mélancolie. Les sentiments d'indignité, de culpabilité, les idées de mort font redouter un passage à l'acte suicidaire et/ou infanticide et imposent l'hospitalisation. Les accès maniaques sont fréquents, de survenue brutale, très hallucinatoires et délirants. Les thèmes d'influence, de toute-puissance érotomaniaques et persécutifs sont fréquents. Parfois, la psychose du post-partum se présente comme une psychose délirante aiguë à prédominance confusionnelle qui peut évoluer vers un épisode maniaque ou mélancolique.

Le cas des psychoses puerpérales

L'accouchement peut précipiter la décompensation d'une schizophrénie, marquée par l'agitation délirante, la discordance ou un état plus franchement dissociatif, avec repli, hostilité, désintérêt pour l'enfant. 10 à 15% des psychoses puerpérales évoluent vers une schizophrénie. Dans ces états, certains auteurs soulignent l'importance du rejet de l'enfant, les difficultés dans le repérage des générations, avec, par exemple, inversion mère-fille, l'impossibilité pour la mère de s'identifier à une bonne image maternelle et l'existence de secrets de filiation. D'autres insistent sur les bouleversements endocriniens.
Le traitement de ces psychoses puerpérales nécessite souvent une hospitalisation, en essayant de maintenir le lien mère-enfant, par exemple, dans des unités spéciales, pour prévenir les réactions de rejet du bébé dues à une séparation longue, qui risquent de confirmer à la mère son sentiment d'être dangereuse et incapable de s'occuper de son enfant. Le traitement neuroleptique est souvent nécessaire pour calmer l'anxiété, l'agitation et le délire. Certains préfèrent la sismothérapie. Le soutien psychologique et l'aménagement de la relation mère-enfant sont souvent nécessaires au décours de l'hospitalisation. Le risque de récidive lors d'une grossesse ultérieure nécessite un accompagnement tout au long de celle-ci.

Autres termes psychologiques :

Couvade
Anaclitique
Narcothérapie
Hospitalisme
Münchhausen

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