La définition de Mouvement

Le mouvement désigne un changement de position du corps dans l'espace en fonction du temps.


Les trois sortes de mouvements

Tout mouvement nécessite l'envoi d'une commande nerveuse. Aussi, selon l'origine de cette commande, on distingue trois sortes de mouvements:

  • Les mouvements réflexes: ce sont des formes élémentaires et rapides de mouvements générés au niveau de la moelle épinière, en réponse à des stimulations sensorielles spécifiques (musculaires ou cutanées). Par exemple, lorsqu'on applique une stimulation douloureuse sur la patte d'un animal, on observe une importante contraction des fléchisseurs, soustrayant la patte à la stimulation (réflexe de flexion).

  • Les mouvements automatiques: ils impliquent une intégration sensorimotrice plus élaborée. Celle-ci s'effectue essentiellement au niveau du tronc cérébral et des ganglions de la base. Ces mouvements assurent des fonctions motrices rudimentaires en réponse à des stimulations sensorielles. Par exemple, les nouveau-nés ne disposant pas de structures supérieures au tronc cérébral peuvent ainsi téter, recracher une nourriture désagréable, etc...

  • Les mouvements volontaires: ils ont pour origine une commande nerveuse générée au niveau du cortex. On appelle parfois cette motricité téléocinétique, dans la mesure où elle exprime les intentions de l'individu. Il en va ainsi chez l'homme, où elle peut prendre des formes très élaborées, en raison des capacités cognitives des êtres humains.
    Par ailleurs, on distingue trois grands moments dans la production des mouvements volontaires: une étape de planification pendant laquelle l'individu détermine la stratégie à adopter, une étape de programmation au cours de laquelle il spécifie le geste à exécuter et une phase d'exécution, au cours de laquelle s'exerce le contrôle.

Le mouvement apparent

Il s'agit de l'ensemble des phénomènes dans lesquels la perception d'un mouvement visuel ne correspond pas à une translation continue de la stimulation. L'exemple le plus significatif est le mouvement stroboscopique (ou mouvement bêta, ou encore mouvement optimal).
Les conditions spatiales et temporelles d'observation d'un mouvement apparent ont été définies par les lois de Korte. Pour certains intervalles temporels entre les deux apparitions successives du stimulus, on ne perçoit pas de déplacement, de changement de position du stimulus. Cependant, un mouvement apparent, appelé mouvement phi, un peu fantomatique est observé.
Par ailleurs,on peut distinguer trois types de mouvements apparents:

  • Le mouvement autocinétique: il s'agit du mouvement apparent erratique d'une petite lumière dans un champ visuel obscur. Mais pour que ce phénomène puisse apparaître, l'absence de références spatiales visibles est nécessaire.

  • L'illusion oculogyrale: elle se produit après que l'observateur a été en rotation dans un environnement visuel structuré. À l'arrêt de la rotation, l'observateur plongé dans le noir observe une petite lumière. Celle-ci semble d'abord se mouvoir dans la même direction que la rotation antécédente. Puis, après un court instant, le sens de son mouvement apparent s'inverse. Ce mouvement résulte de la stimulation des canaux semi-circulaires et d'interactions vestibulo-visuelles.

  • L'illusion oculogravique: elle résulte d'une accélération linéaire et donc de la stimulation des otolithes. Après une accélération vers l'avant, le stimulus lumineux vu dans le noir semble monter. Après un mouvement vers l'arrière, il semble descendre. Le mouvement induit consiste en l'attribution erronée du mouvement réel d'un cadre de référence, par exemple un carré, à un stimulus de plus petite taille placé à l'intérieur du cadre (par exemple un petit point lumineux).

Le mouvement cohérent

Il s'agit d'un phénomène dans lequel plusieurs mouvements visuels de directions différentes et spatialement superposés engendrent la perception d'un mouvement unique, de direction et de vitesse déterminées.


Le mouvement consécutif

Il s'agit d'un mouvement apparent, résultant de l'observation antérieure plus ou moins prolongée d'un mouvement réel. L'observation prolongée d'un mouvement réel de direction et de sens définis entraîne une adaptation des détecteurs de caractéristiques sélectifs pour cette direction et ce sens de mouvement. Lorsque la stimulation de mouvement cesse, un mouvement apparent de sens opposé apparaît spontanément. Aussi, l'intensité apparente de ce mouvement (notamment la vitesse) diminue au cours du temps.
À ce phénomène correspond une augmentation transitoire des seuils de détection d'un mouvement qui se déroule dans le sens du mouvement réel d'adaptation.


Le mouvement oculaire rapide

Il s'agit d'une saccade oculaire brève et rapide, survenant essentiellement au cours du sommeil paradoxal. Les mouvements oculaires rapides (M.O.R.) sont, avec la désynchronisation E.E.G. et l'hypotonie musculaire, un paramètre permettant de détecter une phase de sommeil paradoxal. Les M.O.R. peuvent être isolés ou groupés en bouffées. Aussi, ils sont généralement contemporains d'une activité nerveuse appelée pointes ponto-géniculooccipitales.

Autres termes psychologiques :

Kinésimètre
Rampe
Regard
Korte
Parallaxe

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