La définition de Lithium

Le lithium est un métal utilisé en psychiatrie pour son effet régulateur des fluctuations excessives de l'humeur.


L'histoire du lithium

Dès le Ve siècle, la vertu médicale de certaines eaux lithiées a été reconnue. Au XIXe siècle, les sels de lithium étaient utilisés dans la goutte et, au début du XXe siècle, on s'en servait comme sel de substitution chez des cardiaques (avec de nombreuses intoxications mortelles).
C'est le psychiatre australien John Cade qui, en 1949, a introduit les sels de lithium en psychiatrie, dans le traitement d'états maniaques, après avoir observé son effet sédatif chez des cobayes. Le lithium est alors largement utilisé, mais vite abandonné, pour deux raisons: la survenue d'intoxications mortelles, et la découverte des neuroleptiques, en 1952.
Toutefois, en 1954, le psychiatre danois Mogens Schou commence une étude longitudinale sur 15 ans. Elle montre alors le rôle préventif du lithium dans la psychose maniaco-dépressive. En outre, Schou montre que les accidents surviennent si la lithiémie dépasse un certain seuil. Or, des dosages réguliers permettent d'adapter les doses pour ne pas dépasser ce seuil toxique. Dès lors, le lithium a pu accomplir sa véritable révolution thérapeutique.


Les indications du traitement par le lithium

Le traitement prophylactique des rechutes de la psychose maniaco-dépressive est l'indication majeure du lithium. Les accès peuvent être supprimés, et s'ils persistent, ils sont moins fréquents, moins longs et moins intenses. Le lithium a aussi un effet curatif dans les états maniaques et peut-être dans les accès dépressifs.
Aussi, cet effet thymorégulateur essentiel du lithium permet de l'utiliser avec succès dans d'autres troubles cycliques, notamment pour la schizophrénie de forme dysthymique (évolution périodique d'épisodes associant signes thymiques et schizophréniques) et pour l'alcoolisme périodique (dipsomaniaque), considéré comme un équivalent de psychose maniaco-dépressive.
Par ailleurs, un traitement par le lithium est un projet à long terme qui nécessite trois types de conditions:

  • Une surveillance médicale régulière pour éviter les accidents de toxicité.

  • Une information précise du patient concernant le but du traitement, ses principes (traitement au long cours), ses limites (possibilité de rechute ne signifiant pas inefficacité), ses risques (en cas de grossesse par exemple) et ses inconvénients. Les effets secondaires les plus gênants sont les tremblements, la prise de poids, la baisse de la libido et le syndrome psychologique du lithium, associant hyporéactivité émotionnelle, baisse des performances et de la créativité.

  • La possibilité d'une bonne coopération du malade.

Autres termes psychologiques :

Dysthymique
Thymorégulateur
Bipolaire
Psychotique
Manie

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