La définition de Jacksonisme et néojacksonisme

Le jacksonisme est la théorie de la dissolution des fonctions nerveuses par la maladie, inverse de celle de leur évolution (dans l'ontogenèse et la phylogenèse).
Cette théorie a été formulée par le neurologue britannique John Hughlings Jackson, en 1884. Aussi, elle s'inscrit dans la perspective évolutionniste de son époque.


Les troubles négatifs et les troubles positifs

Cette théorie amena Jackson à distinguer des troubles négatifs, directement dus à la lésion d'une structure nerveuse donnée, de type déficitaire, et des troubles positifs, provoqués par la libération des structures sous-jacentes, inférieures et plus archaïques, jusque-là contrôlées, inhibées par la structure nerveuse supérieure lésée.
Toute maladie neurologique se manifestait donc, pour Jackson, par des symptômes de déficit et des symptômes de libération. Il l'avait constaté en particulier dans ses études cliniques minutieuses de l'aphasie et de l'épilepsie. Sa théorie eut peu de succès, même dans son pays natal.


Le néojacksonisme

Ce ne fut qu'en 1936 qu'elle sortit de l'oubli, lorsque Henry Ey l'appliqua à la psychiatrie, dans la perspective d'une conception organodynamique de la maladie mentale. C'est ce qu'on a appelé le néojacksonisme.
Sans doute Ey ne faisait-il que poursuivre la pensée évolutionniste en psychologie pathologique de Théodule Ribot, de Pierre Janet et de son maître Henri Claude à Sainte-Anne. Mais il l'appliqua avec beaucoup de rigueur, et en reprenant les travaux originaux de Jackson, dans une conception véritablement globale de toute la psychiatrie. Pour lui, toute maladie mentale avait à la fois un aspect négatif dû au processus pathologique en cause, marqué par une déstructuration de conscience; et un aspect positif, produit par la levée des inhibitions permettant une efflorescence de pensées, relevant de structures plus archaïques et, en particulier, de l'inconscient. Cela consistait, à la fois, à annexer et réduire la découverte de Sigmund Freud, dans une perspective évolutionniste finalement assez proche de celle de Janet.
Ainsi, Ey développa le néojacksonisme dans tous ses travaux et en particulier dans ses trois tomes des Études psychiatriques, puis dans son Traité des hallucinations et enfin dans l'ouvrage Des idées de Jackson à un modèle organo-dynamique en psychiatrie (1975).

Autres termes psychologiques :

Ey
Jackson
Organogenèse
Meyer
Psychogenèse

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