40, 50, 60 ans : l'âge du bilan ?

Les crises décennales, dont la crise de la quarantaine, provoquent une profonde remise en question qui n'est pas sans conséquence.Selon une allégation bien connue, arrivé à un âge rond (30, 40, 50, 60... ans), et notamment à 40 ans, nous avons tendance à dresser le bilan de notre vie, à nous poser de nombreuses questions, à prendre de nouvelles résolutions, etc... Bref, à nous pencher sur notre passé et notre futur.


Mais est-ce seulement une croyance populaire ou est-ce une réalité?

Pour savoir si la crise de la quarantaine, et plus généralement les crises décennales, sont une réalité, des études à grande échelle ont été menées.
Ainsi, les chercheurs ont découvert que non seulement ces crises ne sont pas une simple idée reçue, mais qu'en en plus ce n'est pas aux âges ronds (30, 40, 50, 60 ans), mais plutôt au seuil d'une nouvelle décennie, c'est-à-dire aux âges se terminant par 9 (39, 49, 59, 69 ans) que ces questionnements existentiels, parfois angoissants, surgissent.
Par ailleurs, cette réflexion sur sa propre vie s'intensifie à mesure que la date d'anniversaire approche.


Quelles sont les effets concrets de ces remises en questions?

Les conclusions de ces questionnements sont tantôt bénéfiques, tantôt dramatiques. Plus précisément, voici les principaux questionnements, les conclusions tirées et les conséquences qui en découlent:

  • Une remise en question de la vie sentimentale: certains dressent un constat d'échec de leur vie conjugale et cherchent donc à lui redonner un sens. Ainsi, parmi les profils d'hommes fréquentant les sites de rencontres extraconjugales, ceux dont l'âge se termine par un 9 sont surreprésentés. En effet, ils représentent environ 20% des profils.

  • Une remise en question du sens de sa vie: certains concluent que leur vie est un échec total, ou qu'elle n'a aucun sens. Ainsi, selon les statistiques du CDC américain, le taux de suicide est plus important chez les personnes qui abordent une nouvelle décennie.

  • Une prise de conscience du temps qui nous reste à vivre: cette prise de conscience suscite souvent une volonté de repousser les effets du vieillissement. Ainsi, chez les marathoniens, ceux dont l'âge se termine par un 9 sont largement surreprésentés. Par exemple sur un site où plusieurs centaines de marathoniens étaient répertoriés, 48% avaient un âge se terminant par 9 !

Ainsi, il semble que nous avons tendance à associer la fin d'une décennie à un cap de la vie. Et cela suscite de nombreux questionnements, des bouleversements sentimentaux, une quête de sens, de nouvelles résolutions, des changements de direction, etc...


Inspiré des travaux de Adam Alter et de Hal Hershfield.

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