Qu'est-ce qui influence le contrôle de soi ?

Pour que la vie en communauté soit possible, il est indispensable de contrôler nos impulsions. Car si nous faisions tout ce qui nous passe par la tête, nous serions certainement en conflit permanent avec notre entourage, et nos relations sociales et professionnelles seraient complètement chaotiques, voire inexistantes.

Ainsi, le contrôle de soi est une grande qualité qui suscite généralement le respect. Cependant, il n'est pas toujours facile de garder son sang froid. D'autant qu'il existe de grandes différences interindividuelles... Plus précisément, deux principaux facteurs semblent intervenir dans le contrôle de soi : un facteur d'ordre neurologique et un facteur d'ordre social.


Comment le facteur neurologique intervient-il dans le contrôle de soi?

Le cortex préfrontal droit contrôle les autres aires cérébrales impliquées dans le contrôle de soi.Le cerveau joue évidemment un rôle essentiel dans le contrôle de nos impulsions, et de nombreuses aires cérébrales sont impliquées. Cependant une région particulière semble jouer un rôle déterminant. Il s'agit du cortex préfrontal droit. En effet, cette aire cérébrale, en plus d'assurer le contrôle de soi dans les interactions sociales, régie aussi les autres parties du cerveau également impliquées dans la maîtrise de soi.

D'ailleurs, les aires préfrontales participent également à l’inhibition de diverses impulsions telles que les comportements d'addiction ou de prise de nourriture. En outre, lorsque cette région du cerveau est lésée, des comportements sociaux mal adaptés risquent de se manifester. C'est par exemple le cas chez les individus psychopathes. Mais l'exemple le plus marquant et certainement celui de l'ouvrier Phineas Gage. En effet, ce dernier fut grièvement blessé par une barre de fer qui traversa son cerveau. Ainsi, une partie de son cortex frontal fut détruite. Et même si cet homme parvint à récupérer de l'accident, son caractère se transforma complètement. Gage était devenu particulièrement impulsif.


Et quels sont les facteurs sociaux qui influencent la maîtrise de soi?

Nous avons tendance à renforcer notre contrôle de soi dans certaines situations. C'est notamment le cas lorsque nous risquons d'être punis en cas d'infraction. Ainsi, la plupart du temps, nous inhibons nos impulsions égoïstes afin d'éviter ces sanctions.
De même, lorsque nous nous savons observés, nous avons tendance à obéir davantage aux normes sociales. Car bien que cela apparaisse comme un inconvénient à court terme, à long terme ce comportement équitable et coopératif nous profite davantage. En effet, la bonne réputation acquise avec le temps incite les autres à nous faire confiance et à coopérer.

Ainsi, faire passer ses intérêts au second plan devient bénéfique au fil du temps.


Inspiré des travaux de Daria Knoch, de Bastian Schiller, de Todd Heatherton et de Dylan Wagner.

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