Tout le monde ment !

Mentir est le propre de l'homme, pourrait-on dire. Mais il existe différentes motivations au mensonge: certaines sont bienveillantes, d'autres plus pernicieuses...Tout le monde ment... de façon plus ou moins pernicieuse, plus ou moins anodine, et parfois même pour faire rire ou pour faire plaisir!
En somme, le mensonge, qu'il soit bienveillant ou pernicieux, est omniprésent et fait partie intégrante de la nature humaine. Et il peut même parfois devenir pathologique.


Quelles sont précisément les différentes formes de mensonges?

Disons que l'on peut dégager trois principales catégories de mensonges:

  • Les mensonges bienveillants: parmi ces mensonges, on peut distinguer les mensonges joyeux des mensonges bienséants.
    Les premiers sont plaisants et appréciés, ils permettent de rire et se distraire.
    Les seconds sont, en quelque sorte, des mensonges de courtoisie qui permettent de ne pas faire de peine ou de ne pas choquer. Il s'agit, par exemple, de remercier un hôte pour l'agréable soirée que l'on vient de passer, alors qu'en réalité, on s'est véritablement ennuyé. Ces mensonges sont indispensables à la vie sociale.

  • Le mensonge pernicieux: il est destiné à nuire ou à escroquer autrui. De fait, il peut avoir de graves conséquences et son aveu est souvent ardu. Ce type de tricherie se retrouve souvent en politique. Par exemple, la récente affaire de fraude fiscale difficilement avouée par le Ministre du budget, Jérôme Cahuzac, en est une bonne illustration.

  • Le mensonge pathologique: il s'agit soit de la confabulation, soit de la mythomanie.
    La confabulation se caractérise par une tendance inconsciente à inventer des histoires rocambolesques auxquelles le patient croit sincèrement. Une lésion cérébrale est généralement à l'origine de cette pathologie.
    La mythomanie se caractérise par un besoin impérieux de mentir. Il s'agit d'une impulsivité narrative dont le thème porte généralement sur des exploits imaginaires, l'exercice d'un métier prestigieux, des relations haut placées, etc... Parfois, ces mensonges peuvent prendre la forme d'accusations calomnieuses, d'abus de confiance, etc...

Aussi, il est important de noter que chez l'enfant, la mythomanie n'est pas considérée comme pathologique. Au contraire, elle fait partie du développement normal de l'enfant.


Comment se développe le mensonge chez l'enfant?

La capacité à mentir apparaît très tôt. Plus précisément, on distingue trois grandes étapes dans l'évolution du mensonge chez l'enfant:

  • Vers 2-3 ans: le mensonge primaire. Les enfants émettent de fausses déclarations, mais ne semblent pas tromper leur interlocuteur de façon intentionnelle.

  • Vers 4 ans: le mensonge secondaire. Cette fois, leur tromperie est intentionnelle, c'est-à-dire qu'ils savent que leur interlocuteur ignore la vérité. En effet, les enfants parviennent désormais à distinguer leur propre pensée de celle d'autrui (c'est ce qu'on appelle la théorie de l'esprit). Mais leur mensonge est encore peu élaboré.

  • Vers 7-8 ans: le mensonge tertiaire. Les mensonges sont plus vraisemblables et mieux construits. En effet, la pensée logique et l'intelligence de l'enfant se sont développées. D'ailleurs, cet âge est souvent qualifié d'âge de raison.


Inspiré des travaux de Bernard Granger.

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