La définition de Stabilisation sélective

La stabilisation sélective désigne un modèle de développement épigénétique qui suppose la consolidation des connexions nerveuses actives aux dépens de connexions redondantes moins exercées.


Les caractéristiques de la stabilisation sélective

Ce modèle a été proposé par Jean-Pierre Changeux, Philippe Courrège et Antoine Danchin, en 1973. Il prend appui sur la multi-innervation, dont l'abondance, au début de la vie, favorise la création de très nombreux contacts synaptiques concurrents. Cette étape, transitoire, laisse place ensuite à une régression. Ainsi, les synapses les moins actives disparaissent, et cette élimination renforce l'activité des synapses pertinentes, c'est-à-dire celles que l'expérience a rendues plus efficaces que les autres. Ces synapses vont perdurer sous une forme dynamique stable, dessinée par les séquences d'influx afférents.


Les mesures de densité synaptique

Des mesures de densité synaptique dans diverses régions du cortex, mesures répétées à des âges successifs, montrent, chez le singe rhésus, un accroissement de densité jusqu'à un pic (atteint entre le premier et le quatrième mois post-natal), suivi d'une diminution. Par ailleurs, de nombreux travaux ont mis en évidence une relation entre les acquisitions comportementales et la persistance des connexions qui les sous-tendent.
Si l'existence de stabilisations sélectives n'est guère récusée, leur généralité reste toutefois objet de débat. En effet, l'hypothèse que le développement serait entièrement et uniquement régi par ce processus est battue en brèche à la fois au nom d'une plasticité interne aux connexions elles-mêmes, et aussi d'un rôle organisateur de l'environnement plus important que ne le stipule le modèle.

Autres termes psychologiques :

Synapse
Périphérique
Fovéale
Sélectif
Décile

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